Cirques avec animaux

Cirques avec animaux

 

Argument CONTRE L 214-1
Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce.
En 2015, la Fédération des Vétérinaires Européens (FVE), qui regroupe les organisations vétérinaires de 38 pays d'Europe, s'est clairement prononcée sur ce sujet : « La FVE […] recommande à toutes les autorités compétentes européennes et nationales d'interdire l'utilisation de mammifères sauvages dans les cirques itinérants dans toute l'Europe, compte tenu de l’impossibilité absolue de répondre de façon adéquate à leurs besoins physiologiques, mentaux et sociaux. »
Les animaux ne sont pas placés dans un environnement conforme aux besoins de leur espèce et à leur épanouissement.
Ils ne peuvent pas bouger comme ils le feraient dans la nature.
Les animaux sauvages des cirques étant enfermés 18 h par jour dans des cages, ne peuvent pas se mouvoir comme l'exigerait leur espèce.
L'Ordre des Vétérinaires français confirme la recommandation ainsi prise par la FVE de promouvoir l'interdiction dans les États européens de l'usage des mammifères sauvages dans le cadre de cirques itinérants ».
Selon l’Association vétérinaire britannique (BVA), « Le bien-être des animaux sauvages non domestiqués ne peut pas exister dans le monde des cirques ambulants, en particulier pour ce qui est de l’habitat et de la capacité d’exprimer un comportement naturel ». En d’autres termes, les animaux contraints de faire des numéros souffriront toujours, et la seule option envisageable serait d’interdire qu’ils puissent vivre dans des cirques. (Peta)

 

Les éléphants, par exemple, parcourent de longues distances, nagent, explorent, jouent et apprécient les relations sociales complexes lorsqu’ils vivent à l’état sauvage. Mais au sein des cirques, ils sont enchaînés dans les chapiteaux et confinés seuls dans un environnement restreint. Ils sont éloignés de tout ce qui leur est naturel et essentiel.
La plupart des félins occupent des espaces étendus à l’état sauvage, donc quand ils vivent en captivité, ils font fréquemment preuve de stéréotypies, ce qui peut se traduire par des comportements tels qu’arpenter un espace de part en part de manière répétitive.

Argument CONTRE L 214-3
Il est interdit d'exercer des mauvais traitements envers les animaux domestiques ainsi qu'envers les animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité.
Des décrets en Conseil d'Etat déterminent les mesures propres à assurer la protection de ces animaux contre les mauvais traitements ou les utilisations abusives et à leur éviter des souffrances lors des manipulations inhérentes aux diverses techniques d'élevage, de parcage, de transport et d'abattage des animaux.
Or pour apprendre aux animaux sauvages un numéro, les mauvais traitements sont utilisés : battus, soumis à des chocs électriques, étranglés par des chaines, reçoivent des coups de pied ou des coups de cravaches.
Les dresseurs ont souvent recours à des méthodes extrêmes pour faire répéter des tours aux animaux qu’ils joueront ensuite sur la piste. Ils battent les éléphants avec des bâtons munis d’un crochet et leur infligent des décharges électriques. Ils frappent les félins avec des bâtons et les traînent par des chaînes autour de leur cou. Ils maîtrisent les ours avec des colliers très serrés, des muselières et les battent avec des barres de fer. Ils donnent des coups de pied aux chimpanzés et les frappent avec des cravaches.
Des vidéos prouvent la réalité des mauvais traitements infligés : seuls les mauvais traitements peuvent faire réaliser un numéro à un animal. Autrement l'animal ne fera rien.
De nombreux pays ont interdit les animaux dans les cirques : Pays interdisant totalement les animaux dans les cirques :
Autriche, Belgique, Bolivie, Bulgarie, Chypre, Costa Rica, Croatie, Danemark, Estonie, Finlande, Grèce, Guatemala, Hongrie, Inde, Irlande, Israël, Italie, Lettonie, Liban, Malte, Mexique, Pays-Bas, Pérou, Portugal, Roumanie, Singapour, Slovénie, Suède (au moins 28 pays).
Le Royaume-Uni vient de prendre une décision forte : l'utilisation d'animaux dans les cirques sera interdite en 2020.
La présence des cirques animaliers en France est de plus en plus contestée. Plus de 90 villes françaises (dont Ajaccio, Bastia, Creil, Pessac et Saint-Raphaël ) les ont déjà proscrit de leur territoire tandis que d’autres comme Paris et Rennes et Strasbourg demandent une interdiction au niveau national.
Sondage : un sondage récent montre que 67 % des Françaises et des Français sont favorables à l’interdiction de la captivité des animaux sauvages dans les cirques.
Ce qui compte c'est l'avis de la Majorité et non de la Minorité. Nous sommes en démocratie.
En France, une centaine de vétérinaires français ont écrit une lettre envoyée aujourd’hui au ministre de la Transition écologique et solidaire pour l’appeler à interdire les cirques utilisant des animaux sauvages en France. Ces experts attestent de la détresse des animaux captifs dans ces exploitations itinérantes, où ces êtres sensibles sont détenus à vie, subissent un dressage violent et des conditions de vie frustrantes et incompatibles avec les besoins d’espèces sauvages.
« Nous, vétérinaires exerçant en France, nous souhaitons vous apporter notre avis de professionnels sur la condition des animaux captifs dans les établissements itinérants, » écrivent les 107 vétérinaires dans leur lettre à Nicolas Hulot. « Celui-ci est très clair : la détention, le transport et le dressage des animaux utilisés dans les cirques infligent à ces êtres sensibles des restrictions comportementales, sociales et physiques et donc de la souffrance. »
Ils rappellent que la Fédération des vétérinaires d’Europe dont fait partie l’Ordre national des vétérinaires (auquel ils appartiennent) avertit que :
« Les besoins des mammifères sauvages ne peuvent être satisfaits dans un cirque itinérant, en particulier quant aux conditions de vie et à la possibilité d’exprimer des comportements normaux ».
Les vétérinaires concluent leur lettre ainsi :
« La détresse des êtres sensibles n’est pas acceptable et devrait encore moins être montrée en spectacle. C’est pourquoi nous vous demandons de suivre l’exemple de tous les pays qui, en Europe et dans le monde entier, interdisent la détention des animaux sauvages dans les cirques. »
Remplacement des animaux par des hologrammes d'animaux
En Allemagne, le cirque Roncalli a décidé de remplacer ses animaux par des hologrammes, notamment pour en finir avec les accusations de maltraitance animale.
Les politiques s’y étaient mis lors de la dernière campagne présidentielle en France, et certains ressuscitent même les stars de la musique disparues. L’hologramme, cette image en trois dimensions apparaissant comme suspendue en l’air et projetée sur un support, vient peut-être de trouver une raison bien plus utile d’exister : éradiquer la souffrance animale dans le cirques. Des cirques de plus en plus boudés pour les conditions parfois désastreuses dans lesquelles les animaux sont exploités. Pour en finir avec des pratiques d’un autre temps, le cirque Roncalli, en Allemagne, a eu l’idée de génie de remplacer ses animaux par des hologrammes, nous apprend Creapills.
Technologie et créativité au service d’une plus grande humanité
Les bienfaits de la technologie ont trouvé ici tout leurs sens : les clowns et autres trapézistes côtoient désormais des animaux virtuels gigantesques, impressionnants de réalisme. L’idée, qui pourrait faire des émules et redorer l’image du cirque, paraît comme un saut créatif que la profession, tant décriée par les associations de défense des animaux, devrait s’empresser de faire. À la féerie du spectacle vient s’ajouter le bien-être animal : le combo est gagnant et tout le monde est content. Qui sait, dans quelques années nos enfants seront peut-être surpris de savoir qu’on forçait des animaux sauvages à faire des acrobaties.


La question fait le tour du monde depuis longtemps aussi. Fin novembre 2018, vingt-huit pays (en Europe, Amérique du Sud, Inde, Israël, Liban, Singapour) interdisaient la présence d’animaux sauvages ou non dans les cirques, sur leur territoire. De nombreuses grandes villes ont également pris le même type de mesure. Ces questions engendrent évidemment une demande sociétale beaucoup plus large qui fait encore débat aujourd’hui : les courses hippiques, la corrida, les parcs zoologiques, etc. Le combat est loin d’être terminé.

Nous demandons la fin rapide de l'utilisation des animaux dans les cirques ou un projet de loi

Avec le vote de la loi contre la maltraitance animale en Novembre 2021, les animaux sauvages seront interdits en France au 1er décembre 2028

Et encore...